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19/20 Septembre

Déjà, lundi soir, je me sentais patraque, j'étais un peu irritable, et je me suis endormie difficilement, mes parents s'en sont aperçu. Puis, vers 4h30, je me réveille de nouveau. Ma maman se lève (c'était son tour), et hop, illico presto, à moitié endormie  (ou réveillée, à vous de voir), elle me retourne, pour que je retrouve le sommeil (les pleurs ne ressemblant pas à des pleurs de faim). Eh oui, j'ai des parents qui n'écoutent pas les conseils des pédiatres (règle d'or: ne jamais laisser son enfant dormir sur le ventre - because mort subite du nourrisson). Mais, moi, sur le ventre, je suis super bien, et même que j'ai une position d'enfer, qui m'évite d'appuyer ma poitrine contre le matelas, car, j'utilise mes genoux pour me surelever. Digression terminée. Donc, ce coup-ci, ma maman me retourna afin que je retrouve mon sommeil adoré. Sauf que ce ne fut pas le cas, et je souffrais en silence, tandis qu'elle reprenait la direction du lit.

Le lendemain matin, mes parents comprirent ENFIN que j'avais de la fièvre. RDV fut pris avec la pédiatre. Sauf que ce mardi, ma pédiatre habituelle, n'était pas là, elle était de service ailleurs. Ma maman (qui n'avait d'ailleurs pas repris son travail) s'occupa de moi, avec ma nounou également, et mon papa partit à son travail. Toutes les deux étaient un peu inquiètes, pas nécessaire de le préciser. (mon papa aussi au demeurant). C'est sûr, un bébé de moins de trois mois qui a de la fièvre, ça vous donne pas envie de sourire, non :) Et moi, j'étais vraiment patraque. Irritable, moi, qui d'ordinaire, suis le plus sympa des bébés (je fais mes nuits, je souris tout le temps, je reconnais mon papa et ma maman, etc - le bébé sympa, quoi).

Quand la pédiatre de garde m'examina l'après-midi en question, elle décidé de m'hospitaliser sur le champ. Le "tableau" était un peu inquiétant. Direction Trousseau, avec ma maman, qui téléphona à mon papa, lequel était dans son taxi, en train de revenir à la maison (pas de bol pour mon papa, qui se trouvait à l'autre bout de Paris, ce jour là). Vers 18h00, la famille au complet était réunie à Trousseau. Quant à moi, je n'arrêtais pas de pleurer. Je pleurais de douleur. Et je ne savais même pas ce qui allait m'arriver (si j'avais su, je me serais barrée, croyez-moi).

Je fais court, néanmoins.

Le médecin de garde (une médecine) m'examina, et demanda divers examens. Pour ce faire, une infirmière devait me poser un cathéter ou kakter. Et là, avec la fièvre, impossible de trouver une veine potable. La première infirmière s'y est reprise à deux fois, puis une seconde, et une troisième. Sans succés. Du coup, mon petit corps meurtrit par tant d'essais, je n'avais de cesse de pleurer, de grimacer, de montrer que je souffrais. Mes parents étaient inquiets, ça, je peux vous dire qu'ils ont eu les chocottes.

Pour dédramatiser l'affaire, je fus envoyée dans le service de réanimation, afin que des anesthésistes posent eux-mêmes le kakter (un truc comme ça). Mes parents m'attendant sagement en bas...Ils ne furent pas autorisés à assister au massacre de mon petit corps de bébé...

30 min plus tard, je fus redescendue, avec une vingtaine de marques sur le corps. Horrible, ce fut horrible. Mais, j'avais enfin mon kakter qui fonctionnait. Maintenant, restait encore la ponction lombaire à réaliser. Moi, j'entendais tous ces mots, mais, je ne comprenais bien évidemment pas leur portée. A priori, mes parents si. Mon papa insista pour rester à mes côtés, durant la ponction lombaire (il dit aux infirmmières, l'oeil sûr "vous inquiétez pas, j'ai fait la guerre, je m'y connais"). Ma maman m'attendant à l'extérieur de la pièce (ma maman est sensible, il faut faire attention). Et là, tandis que l'infirmière faisait le nécessaire pour effectuer cette ponction lombaire, mon papa me prenait la main, et me chantonnait un air (il faut également que vous sachiez que mon papa adoré ne connaît aucune chanson pour les personnes de mon âge...donc, il chantonna un "dans les plaines de l'Ukraine, un cosaque, démoniaque...). La hooonte...

Et là, idem, pas de bol, la première ponction lombaire fut ratée. La deuxième également. La troisième fut la bonne. Et à partir du moment où elles m'ont soutiré quelques molécules de mon précieux liquide, je me sentis mieux, la pression endogène étant un peu moins forte...(Eh oui, les analyses montrèrent que j'avais une méningite virale - heureusement pas bactérienne). Et punaise, si vous aviez vu la longueur de l'aiguille !

Je vous passe les détails, les angoisses des uns, ma souffrance, mes pleurs, la nuit aux urgences, ma maman à mes côtés, qui ne pouvait pas dormir, mon père qui faisait des aller-retours hosto/maison, etc etc...

Finalement, le lendemain après-midi, je fus autorisée à sortir, à moi la maison ! Enfin !

Il faut savoir qu'une méningite virale, c'est rien, ça part tout seul, mais, ça laisse quelques souvenirs. Franchement, 1 mois et demi après, j'ai déjà tout oublié, et je pèse même 6.7 kg ! Quant à mes parents, ça leur laissera également de bons souvenirs ! :) Enfin, j'ai des doutes. Mais, faut assumer quand on a des enfants ! 

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